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“ ... ” - vendredi 18 janvier 2019 08:56
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3 articles taggés secteur fiction

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Quand j'essaie d'écrire une fiction... [Methans Kanehane]

Normalement, j'aurais dû poster le journal d'Eulalie, vu qu'il fonctionne en symbiose avec celui d'Anabelle et celui de Roland, mais il s'avère qu'en plus de ne pas l'avoir fini avant celui-ci, je suis également complètement insatisfaite de sa structure, donc je veux complètement le réécrire. En attendant, je poste celui de Methans, qui, je pense, devrait vous aider à mieux comprendre ce personnage. Je songe essayer d'en écrire un pour Vulcan aussi, mais j'hésite... Par contre, autant le dire, un journal de Coram est exclu. Parler de son point de vue risque d'être non seulement confus pour la lecture (Comprenez bien qu'il vit dans une autre réalité, SA réalité), mais aussi ça risque de spoiler pas mal de choses.
Bref, comme toujours, les critiques positives et/ou négatives et corrections sont les bienvenues, et je "lifterai" le texte au fur et à mesure que je repère des erreurs. Enjoy !
 
---------------------
 
Petit journal de Methans

Ceci est un texte semi-indépendant de mon histoire et il en fait donc parti. Il introduit des informations qui peuvent être considérées comme importantes.



Partie d'histoire concernée : Ereke
Personnages principaux de la partie d'histoire : Coram, Methans, Vulcan
Période du monde : Moyen-âge
Nature du monde : Heroic-Fantasy

----------------


Le choc, un craquement d'os. Je levai à nouveau le poing avant de l'abattre toujours sur la même surface, s'ensuivait encore le bruit de l'impact qui me terrifiait, autant qu'il m'apaisait. Il était probable qu'il y ait des cris, mais rien ne m'atteignait. Ma furie était sourde.

En-dessous de moi, plus rien n'avait de forme au milieu du trouble qu'était devenue ma vision, mais je distinguais encore du gris et aussi du rouge, un endroit où envoyer mon prochain coup de poing.

"KANEHANE !" Je distinguai parfaitement cet appel, mais ne m'en servit pas pour reprendre le contrôle de mon propre corps.

Deux bras se glissèrent sous les miens et je me senti tracté en arrière. Quelqu'un me séparait de l'objet de ma colère et ça me rendait encore plus furieux, je me débattis en hurlant.

"LAISSEZ-MOI, LAISSEZ-MOI ! IL L'A CHERCHÉ, ILS L'ONT TOUS CHERCHÉ !" Je savais que j'étais allé trop loin, mais je ne pouvais plus m'arrêter. Pas maintenant que toute ma bonne volonté s'était effondrée.

Je fus plaqué au sol par un nombre indéterminé de personnes. J'essayai de pousser sur mes bras pour soulever la masse qui me pressait contre le sol, me relevant un petit peu, encore un petit peu, avant de m'écraser à nouveau contre la pierre.

"Calme-toi, Kanehane !" J'entendis le ton autoritaire du maître Rubidem.

J'essayai de repousser à nouveau le poids sur mon dos, mais je finis par abandonner. La respiration saccadée et douloureuse, je me laissai glisser dans une sorte de transe tranquille. J'entendais maintenant distinctement le remue-ménage autour de moi, probablement ceux qui venaient prendre en considération l'ampleur des dégâts, ainsi que ceux qui accouraient pour aider mes victimes.

------

"Tu as idée de ce qu'il a fait !?"

"Mitherel, moins fort."

"Co... Comment peux-tu me demander de parler moins fort !? Ton fils a démoli trois de ses camarades ! L'un d'entre eux est tellement arrangé qu'on a dû faire appel à un mage de la race paysanne pour lui réparer la figure !"

"Il recevra sa punition."

"M... Mère." J'essayai de l'appeler, les yeux encore rouges, mais je reçus un bref regard désapprobateur de sa part.

"Nous conviendrons de ce qu'il y a lieu de faire plus tard, Methans. Ce sera statué en présence de l'impératrice Vanadia, loué soit son nom. Dispose, je te prie."

Je me retins de partir dans une nouvelle session de larmes et quitta la pièce sous le regard furieux de Mitherel. Il ne fallu pas longtemps pour que j'entende la colère de ce dernier exploser à nouveau. Je les détestais tous ! Pourquoi avais-je droit à si peu de compassion ? Pourquoi est-ce que tout le monde me traitait ainsi ? Qu'avais-je fait !?

Je m'aventurai dans le long couloir de notre mansion et m'apprêtait à monter les escaliers quand j'entendis un bruit juste derrière moi, et juste avant de comprendre, quelque chose me saisit la main et je fus tiré en avant dans les escaliers.

"Aaah, Bromen, qu'est ce que tu fais !?" Mon frère se retourna et me lança un clin d'½il.

"Que suis-je en train de faire, petit frère ? Je nous emmène dans notre cachette secrète pour que personne ne vienne nous ennuyer !"

Je n'eus pas le temps de me plaindre que j'entendis des coups violents à la porte d'entrée, ainsi que l'appel de l'arrivant.

"Kanehane, venez ouvrir sur le champ. Votre sale bâtard de fils a démoli mon enfant. Vous ne vous en sortirez pas aussi facilement cette fois !"

"Il l'a cherché, ils l'ont tous cherché." Je sifflai entre mes dents, tandis que mon frère et moi courrions nous réfugier à l'étage supérieur.

Arrivé à l'étage, je continuai à laisser mon frère nous guider jusqu'à sa chambre, puis à la trappe cachée derrière sa commode qui donnait sur un étroit petit passage, lequel nous emmena finalement dans une petite pièce isolée, la fameuse cachette de Bromen.

Ce dernier referma le passage avec le volet d'acier, et s'assis en soupirant. Je m'assieds aussi et ramena mes jambes à mon corps, les sourcils froncés. Après quelques minutes de silence, mon frère prit enfin la parole :

"Mère va avoir beaucoup de mal à plaider ta cause cette fois." Je me contentai de grogner à cela et tourna la tête pour ne pas le regarder.

Bien sûr, mon frère n'était pas le genre à se laisser ennuyer par ma puérilité, je pouvais même l'imaginer en train de hocher négativement la tête avec un petit sourire, une habitude qu'il avait. Il continua donc :

"Que s'est t-il passé ?"

Je tournai vaguement ma tête dans sa direction, puis le refit disparaitre de ma vision.

"J'ai pas envie d'en parler."

J'entendis un léger soupir de mon frère et je le senti me tirer vers lui. Je savais qu'il voulait juste me rassurer, mais j'étais toujours furieux. Je lui pinçai donc la joue et tira un coup.

"Aie, c'est mesquin ça, Methans !" Me fit mon frère qui me prit quand même dans les bras.

Je grognai pour toute réponse, mais me laissai faire... Quoique ne relâchant pas sa joue.

Bromen commença à me bercer et inconsciemment, je finis par vraiment me relaxer, relâchant même ma prise. Son dorlotement dura quelques minutes, le temps que je retrouve un véritable sentiment de quiétude, avant qu'il ne retourne à la question fatidique.

"Alors ? Tu es disposé à me dire ce qu'il s'est passé ?"

Je sentis mes larmes remonter aussitôt et ma lèvre inférieure trembla. Pouvais-je seulement lui dire ? Pouvait-il seulement comprendre ?

"Tu sais que je suis de ton coté, petit frère. J'ai toujours été de ton coté et je le serai toujours." Mon frère me dit comme s'il avait entendu mes questions.

"Tu dis ça, mais tu me finiras par me laisser seul comme les autres..." Je marmonnai.

"Quel genre de grand frère serais-je si je tournais le dos à mon adorable petit frère, surtout quand il est en pleine détresse !?" Me fit Bromen sur un ton choqué.

Je m'écartai un peu de ses bras rassurant et le dévisagea en faisant la moue. Je devais être terrible à voir, j'en étais certain au vu de la grimace qu'il me fit.

"Regarde-toi, tu as de la morve partout !" S'exclama mon frère en sortant un tissu de son uniforme.

Charmant... Je me laissais néanmoins nettoyer la figure sans trop broncher.

"Alors ? Es-tu disposé à en parler ?"

Je pris une profonde inspiration, me concentrant sur ma colère pour ne pas fondre à nouveau en larme comme un faible.

"Ils ont recommencé..." Lui répondis-je, les yeux fixés au sol.

"Je croyais que tu ne comptais pas te laisser atteindre. C'est ce que tu m'as dit l'autre fois."

"Ouais, ben, c'est pas aussi simple." Je grognai de plus belle, fronçant davantage les sourcils.

"Ça ne l'est pas si tu y donnes de l'importance..."

Je le repoussai brusquement, le projetant pratiquement dans le mur.

"C'est facile pour toi de dire ça ! Toi, tout le monde t'aime. Notre mère, Mitherel, les voisins, ceux de ton école, ceux de ta faction. Tu es tellement doué pour tout, tu sais répondre aux attentes et puis, le plus important pour tout le monde, tu as le sang PUR !"

Bromen voulu réagir pour me calmer, mais je repoussai ses bras pour continuer :

"Moi, tout ce que les gens veulent voir, c'est que j'ai le sang sale. J'ai beau me démener et suivre les règles, je suis toujours traité avec mépris. Ils refusent de voir plus loin et de me donner ma chance. Et ces sales gosses, ils... Ils... Ils disent des choses horribles. Que mon vrai père est un porc, que notre mère mérite la pendaison et que je ne suis qu'un monstre ou une erreur de la nature. Ils trouvent toujours plus de qualificatifs pour moi à chaque jour qui passe, et le pire, c'est qu'ils les utilisent devant les parents ou les professeurs et ces derniers ne disent jamais rien !"

Je m'écroulai sur le sol et cachai mon visage de mes mains, les larmes coulant à flots désormais. Les bras de mon frère m'encerclèrent à nouveau et je sentis son menton se poser sur ma tête.

"Pardonne-moi, petit frère. J'ignorais que cela t'atteignait autant..."

"Et notre mère..." Je continuai, sanglotant. "Elle n'est jamais de mon coté. Elle ne me dit jamais ce que je dois faire et elle me laisse me débrouiller. Pourquoi me déteste-t-elle ?"

"Notre mère ne te déteste pas, petit frère..." Me répondit mon frère, sa main caressant l'arrière de ma tête.

"Alors pourquoi ?" Je lui demandai en m'agrippant à son uniforme.

"Elle a sa propre façon de te protéger, c'est tout."

"C'est pas vrai, elle me déteste autant que Mitherel. Je préfère mourir que de continuer à vivre ça..." Je gémis dans mes mains, me griffant pratiquement le visage.

"Elle ne te déteste pas. Arrête de penser ça." Répéta Bromen m'écartant brusquement en me tenant par les épaules.

Je baissai mes mains et le fixai, interloqué par la dureté de son ton. Il me dévisagea, puis son visage se détendit.

"Écoute. Je ne peux rien dire sur les fois précédentes car je n'en sais rien, mais pour cette fois, je peux te l'affirmer : Si notre mère ne t'a pas emmené directement à l'impératrice, ce n'est pas pour rien."

"Qu'est ce que tu veux dire ?" Je lui demandai, en m'essuyant les yeux.

"Notre mère a déclaré vouloir t'emmener chercher ton jugement à l'impératrice pour calmer Mitherel et les autres. Mais en réalité, elle attend le départ de l'impératrice pour aller voir l'empereur. C'est la raison pour laquelle tu es encore ici, plutôt que déjà là-bas."

"Qu'est ce que ça change ? Je ne comprends pas..."

"Notre impératrice Vanadia, loué soit son nom, est intransigeante. Sa punition serait incontestablement sévère." Fit mon frère, l'air sérieux et réfléchi. "À l'opposé, son mari, Copper X, est un exemple de bonté et d'ouverture d'esprit. Il saura se montrer magnanime avec toi, j'en suis certain !"

"Comment tu peux en être si sûr ?" Je bougonnai.

"Je l'ai rencontré et je lui ai parlé, Methans !" Mon frère s'exclama, se frottant sa joue rougie. "Il est vraiment différent des autres. Il interagit beaucoup avec la race paysanne et même les elfes. Il s'intéresse à tout et à tout le monde ! C'est un modèle sur lequel tous les Metalliens feraient mieux de s'appuyer."

Je roula des yeux et secoua la tête. Mon frère et son idéalisme, toute une histoire.

"Ça ne change rien au sujet de ce que je pense de mère, mais je vais essayer de te croire pour le reste..."

Pour réponse, mon frère m'ébouriffa les cheveux et me tira à nouveau dans un câlin.

"Pardonne-moi de t'avoir laissé seul, petit frère. Je te promets de garder un ½il sur ces sketrare* et de leur botter le train si je les prends à te faire vivre un enfer..."

Je hochai la tête et poussai un profond soupir.

Mon frère était la seule raison pour laquelle je devais encore tenir le coup. Le seul être qui m'était réellement précieux et pour qui je savais que je comptais. Je ne devais jamais oublier à quel point il m'était important.
_____________________________________________

"Tu rêvasses..."

Une voix me tira de ma rêverie.

"Qu... Quoi ?" Je fis, complètement ébahi.

Coram poussa un soupir exaspéré.

"J'ai dit : Tu ré-va-sses." Il articula, surement dans le but de me faire comprendre qu'il me prenait pour un idiot. Je ne me posais pas plus de questions.

"Ha ?... Ha oui ! Pardon." Je me levai brutalement, me frottai la tête et lui ébauchai un petit sourire. "J'étais en train de me rappeler que je devais rendre un hommage, en fait."

Coram leva un sourcil, visiblement intéressé.

"Un hommage ? À qui ?"

"À quelqu'un qui comptait beaucoup pour moi." Je lui répondis.

"Un mort ? Pourquoi tu veux rendre hommage à un cadavre ?" Je crois que je commençais à avoir l'habitude de la façon abrupt avec laquelle il pouvait dire certaines choses...

"Oui. Tu n'as pas de morts que tu honores ?"

"Personne dont je me souvienne." Vint spontanément la réponse.

J'entendis Vulcan pousser un soupir derrière lui. Il fallait vraiment que je tire au clair cette histoire de vengeance, Vulcan en était visiblement troublé.

Je les laissai s'affairer à notre campement pour aller chercher les encens qui me servaient à faire mon petit rituel. Voilà quelque chose dont je ne me séparais jamais.

"Alors, c'était qui ?" Je fus surpris de découvrir que Coram m'avait suivi.

"Mon grand frère. C'était quelqu'un d'extraordinaire... Mais il est mort jeune." Je finis, baissant la tête.

"Je vois."

J'allumai les encens, me mis à genoux et commençai à prononcer les quelques psaumes honorifiques dans l'ancienne langue metallienne, la main gauche sur le c½ur, la droite tendue vers les encens avec la paume vers le ciel.

"Il était si important que ça pour toi ?" Coram me coupa.

Je soupirai, légèrement ennuyé, pour une fois que j'avais vraiment besoin de tranquillité. Mais je savais qu'avec ce type, il valait mieux faire preuve de sang-froid, si je pouvais dire cela ainsi. Je posai les mains sur les genoux et décidai de lui expliquer.

"Il était tout pour moi. C'était mon guide, c'est lui qui me donnait le courage d'avancer. Sans lui, je me serais probablement égaré."

Coram fit une drôle de grimace, comme si ce que je lui disais n'avait pas de sens. Je décidai quand même d'ajouter :

"Il était si important que je n'ai jamais voulu laisser mourir sa mémoire, je me suis d'ailleurs fait une promesse en son honneur : Mon frère est parti en souriant, je veux partir ainsi aussi."

"J'en déduis que ce sourire niais que tu trimballes tout le temps doit venir de là." conclut simplement Coram, avec un léger rictus.

Mon sourire s'élargit quelque peu et je fermai les yeux, complètement apaisé par l'odeur des encens qui se consumaient.

"Tu as tout compris. Maintenant, puis-je finir ?"

"Fais donc." Répondit Coram, qui haussa les épaules avant de s'assoir derrière moi.

 
End

-------------------------------
*sketrare est une insulte typique des Metalliens, elle peut être associée à tout ce qui se rapporte à la crasse.

Note (1) : À la période-souvenir, Methans a 9 ans et son frère en a 13.

Note (2) : infos bonus (Parce qu'il est peu probable que fasse des écrits complets) :


La famille de Methans - Version étendue :

- Bromen Kanehane était le demi-frère de Methans. Il étudiait à l'école militaire selon les v½ux de son père, mais il rêvait alors d'une autre vie, plus fournie en matière d'aventures et de découvertes. Malgré les dogmes puissants de son peuple, il a toujours cherché à s'en détacher, d'où son admiration inconditionnelle pour l'empereur Copper X à cause de son coté hors-normes. Il décède lors de sa fugue, frappé par l'éruption d'un geyser dans une zone à risque. Methans, qui avait alors 11 ans, l'ayant suivi dans l'espoir de le dissuader de fuir, fut blâmé par tous ceux qui aimaient ou admiraient Bromen.


- Mitherel Kanehane est le père biologique de Bromen. S'il est très prompt à suivre les dogmes metalliens, il semble cependant être toujours distant et effacé, voir ailleurs. Il discute rarement sa compagne Electrum, n'ayant tout bonnement jamais le dernier mot, même s'il tente parfois de faire valoir aussi ses pensées, il s'écrase généralement très vite. Il a très mal vécu le départ et le retour de cette dernière, notamment parce qu'il sait qu'elle n'est pas revenue par amour. Il a constamment essayé de projeter ses espoirs personnels sur Bromen, d'où le fait qu'ils ne s'entendaient guère, au point que ce dernier n'a jamais désiré l'appeler "père". Il est continuellement divisé au sujet de ce qu'il ressent vis-à-vis de Methans, notamment à cause des nombreuses humiliations qu'il subit de la part de ses congénères à cause de l'existence de ce dernier, et s'efforce d'entretenir du mépris à son égard, ce qui s'est largement amplifié/simplifié après la disparition de Bromen.

- Electrum Kanehane est la mère de Methans et Bromen. C'est une femme très pragmatique et froide, qui, pour préserver son image et sa situation, ainsi que pour protéger ses enfants, hésite très peu sur les choix et paroles impliquant la souffrance d'autrui ou même la sienne. D'abord, compagne de Mitherel et mère du jeune Bromen, elle se trouve séduite par la personnalité d'Onyx, un Lithonite rencontré dans un camp de réfugiés, et a une brève aventure, de laquelle naît Methans. Soucieuse de l'avenir de ce dernier et parce qu'elle ne peut envisager d'arracher Bromen à son peuple, elle retourne auprès de Mitherel, où elle entreprend d'élever ses deux enfants selon les principes metalliens, ce qui se prouve un échec quand Bromen commence à démontrer une hostilité grandissante pour tout ce qui y fait trait, tandis que Methans se retrouve rejeté par la société à cause de son sang "bâtard". Malgré qu'elle n'a pas manqué de voir sa famille s'effondrer, elle continue encore et toujours à tenir fermement les débris ensemble pour préserver son image sociale.

- Onyx est le père biologique de Methans. C'est un Lithonite qui dirige un groupe nomade uniquement composé d'individus de son peuple. Malgré que son peuple est relativement vindicatif et hait les Metalliens pour des actes passés, il se détache assez bien des préjugés. Rêveur et sensible, il a été déchiré par sa séparation avec Electrum et n'a pas connaissance de l'existence de Methans.
 


Les Metalliens - Version étendue :

- Metallia est un Empire, composé d'une gigantesque cité principale et de plusieurs petite cités qui encadrent tout son territoire. L'Empire a évolué via des conquêtes assez violentes et il n'est pas peu commun que certains groupes metalliens "s'autorisent" des casses sur des villages paysans ou des camps d'individus non-metalliens.
- Les Metalliens prêtent une importance majeure à l'image, tant sur le plan physique que sur la situation, la privilégiant à l'intégrité des individus.
- Les traditions metalliennes veulent que les femmes portent la chevelure courte, tandis que les hommes portent la chevelure longue.
- Les Metalliens méprisent tout ce qui n'est pas metallien et refusent tout mélange et partage de culture. Pour eux, tout peuple et espèce non-metallien est inférieure.
- Chez les Metalliens, la famille prend toujours le nom de la cheffe de famille. C'est également les femmes qui sont systématiquement désignées pour commander dans les armées et l'impératrice a un plus gros rôle que l'empereur.
 
[À étoffer/corriger...]






Note (3) : Je sais que le nom de famille de Methans sonne japonais, mais il n'en est tout bonnement pas inspiré. Tout ce qui se rapporte à Metallia est nommé en fonction de tout ce qui rappelle le métal. Kanehane prononcé rapidement 'Kanéhané' avait pour but de sonner comme le son de l'acier qui claque. C'est vrai qu'à la réflexion, j'aurais pu trouver mieux, mais après des années à faire porter le même nom, il n'y a pas moyen de le changer sans que ça me fasse bizarre ¯\_(ツ)_/¯


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Que pensez-vous de Methans ?
 
Si vous êtes un peu largué au sujet du personnage, il y a déjà des infos disponibles ICI et ICI

Tags : secteur fiction
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#Posté le mercredi 08 septembre 2010 05:23

Modifié le mercredi 30 août 2017 17:51

Quand j'essaie d'écrire une fiction... [Roland Metivier]

J'avais pensé ne pas donner suite à la publication de mes essais d'écriture, suite au flop de mon premier essai, le Petit journal d'Anabelle, mais grâce à une lectrice, j'ai finalement réussi à recharger ma motivation pour corriger et quand même poster ce journal-ci. L'idée est la même que pour le texte précédent et j'accueille toujours toute critique, positive ou négative, ainsi que des corrections.
 
Note : Les dialogues sont stylisés à l'image des fictions américaines.
 
---------------------
Petit journal de Roland
 
Ceci est un texte indépendant de mon histoire et n'en fait donc nullement parti. Son seul intérêt est de partir du point de vue d'un personnage secondaire, mais cela ne veut pas dire que ça n'apporte aucune information importante et/ou intéressante.



Partie d'histoire concernée : Ereke
Personnages principaux de la partie d'histoire : Coram, Methans, Vulcan
Période du monde : Moyen-âge
Nature du monde : Heroic-Fantasy

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Tout pue à Bokai. Les bestiaux, le fumier, les récoltes, les gens, ils puent tous. Ça pue dans tous les coins. Mon père pense que j'ai un problème parce qu'il n'est pas gêné par la puanteur, parce que personne ici n'est gêné par la puanteur, mais c'est eux qui ont un problème. Un problème avec leur fichu nez, ils n'ont aucun flair.


Pas étonnant que ce maudit village ait fini par tomber en ruine avant l'arrivée de la fée Lethomas. Je ne l'aime pas celui-là. Monsieur est un bizarre, mais tout le monde lui lèche le cul vu qu'il a redonné vie au village. Maintenant, le gars se pavane à Bokai comme s'il était le Jarl et le pire, c'est que tout les villageois l'acclament et lui offrent des trucs, comme des prises de pêche ou des fruits. Ils sont tous pitoyables. Il ne faut pas une lumière pour comprendre que si Lethomas ne faisait pas tourner le village avec ses contacts et sa fortune, on lui offrirait plutôt des jets de pierre. Des hypocrites. Mon père aussi.


Je déteste ce village. J'ai envie de partir pour la cité, la ville du Jarl. J'ai envie d'être autre chose qu'un de ces fermiers puants. J'ai envisagé de devenir tavernier, mais bien sûr la seule taverne de ce maudit trou, c'est celle de Lethomas. Et comme il fallait s'y attendre, il a engagé son protégé, l'énergumène.


"Tu as entendu ce que j'ai dit, Roland ?" Lethomas me fait sursauter.


"Huh ?"


"Bon sang, mon garçon, je sais que tu préférerais aller flâner, mais nous faisons cela pour aider ton père. Fais un effort !" Il a l'air déçu...  Peu importe.


Tu me juges, hein, Lethomas ?

Tu es là à essayer de m'apprendre les ficelles du fauchage facile, mais tu ne fais que me gonfler. J'en ai juste marre, alors autant le dire.

"J'en ai ma claque. Désolé, Lethomas, mais je me taille."


Je fous mes mains dans mes poches et je m'en vais. Je ne me retourne que brièvement pour voir Lethomas qui continue à faucher les plants tout seul, comme un idiot.


Il y a quand même une chose de bien dans ce village puant bourré d'hypocrites. Pour moi, c'est une lumière qui éclaire chacune de mes journées, une créature divine qui me donne l'impression d'être plus qu'un gros bras sans cervelle. Elle a des cheveux mordorés et des yeux qui pétillent toujours de curiosité. C'est Anabelle, la fille du Sieur Pertinax.

J'ai très envie de la voir encore aujourd'hui. Nous avons beau vivre dans le même village, nous ne fréquentons pas réellement les mêmes coins. Autant j'aime les lieux calmes, loin de des gens, autant elle adore les lieux bruyants qu'elle qualifie "pleins de vie". Et puis, à mon plus grand malheur, il y a LE lieu où elle se rend le plus souvent : La cabane de l'énergumène.

Mon plus grand malheur, ce n'est pas peu dire. Je l'aime cette fille, je l'aime comme un fou, et elle m'aime aussi... mais pas de la même façon. C'est lui qu'elle aime. Cet étranger. Ce type malsain qui revient souvent couvert de sang. C'est son âme-s½ur, dit-elle. Je crois qu'à chaque fois qu'elle prononce ces mots, je me demande toujours si elle n'est pas tombée sur la tête. Et parfois, je me demande juste si l'énergumène ne lui a pas fait quelque chose pour qu'elle soit autant accrochée à lui. Sauf que ma deuxième théorie ne tiens pas la route. Ce type ne l'aime pas. Je crois même qu'il la déteste.

J'ai vraiment envie de la voir.


"Ro...LAND !" s'écrie une voix juste derrière moi. Je fais un sursaut horrible, j'ai honte.


"Eulalie !?" J'aurais dû la voir arriver, ça l'amuse ce genre de blague."Tu pourrais t'abstenir de faire ça, j'ai cru que j'allais crever."


Je suis vraiment fâché, mais elle me regarde avec son petit air innocent et je suis forcé de lâcher l'affaire. On commence à marcher tranquillement en direction du centre du village.


"Tu es encore en train d'essayer d'espionner notre Anabelle adorée ?" Elle me dit ça avec un sourire machiavélique.


"Heh ? Non, je ne l'ai même pas encore vu aujourd'hui !"


"Tu vas avoir du mal à la voir alors. Elle y est encore allée." Eulalie fait, avec un faux air compatissant.


"Ha..."


C'est vrai. Je ne peux pas lutter.


"Tu sais, je pense que si il continue à la remballer, elle finira par se lasser" C'est presque mignon comme elle essaie de me remonter le moral.


"Si ça ne durait pas déjà depuis trois ans, j'aurais encore été tenté de te croire" Dis-je en soupirant.


"C'est parce que c'est une fille persistante, mais je suis sûre qu'à moment donné, même elle passera à autre chose." Eulalie semble réfléchir sur quelque chose avant de reprendre. "Tu sais, en tant que fille, je ne comprends pas du tout ce qu'elle lui trouve. D'abord, il a un physique étrange et il est tout gris. En plus, il dit des choses qui font souvent froid dans le dos, et ça, c'est une chose que je n'aime vraiment pas chez lui. Mais le pire, c'est que s'il se moque de nous, mais il est particulièrement horrible avec elle."


"Comme la fois de son anniversaire." Je prends directement parti.


"Comme cette fois. Elle lui amène une part de son gâteau et lui qui jette ça à terre et met même le pied dessus. C'était cruel, j'avais de la peine pour Anabelle..."


"J'aurais du mal à oublier, je lui ai même mis une patate après le départ d'Anabelle." J'avoue que cette partie me rendait moins fier que je l'aurais voulu. "Après coup, il s'est contenté de ricaner et il est simplement rentré chez lui."


"Peut-être que c'est aussi un poltron qui ne sait pas se battre." fait Eulalie, en gloussant à moitié.


"Tu essaies de persuader qui ?" Je grogne "Quand il est vraiment d'humeur, il n'a pas vraiment dur à me retourner comme si je n'étais rien. Et je ne parle pas des soulards qu'il latte à la taverne ou des gens qu'il a probablement buté en dehors du village."


"Hey, j'essaie de lui trouver des failles, autre que le fait que c'est un gros enfoiré !"


"Qui est un enfoiré ?" demande subitement une voix un tantinet rauque juste derrière nous.


Mon sang se glace à la seconde où j'entends cette voix. Pourquoi il est derrière nous ? Pourquoi tous le monde arrive toujours par derrière aujourd'hui ? Mais surtout pourquoi a t-il fallu que lui arrive derrière moi ?


Je me retourne avec Eulalie et il est là avec son petit sourire moqueur. Eulalie émet un petit glapissement et met sa main devant sa bouche. J'imagine que se faire surprendre par l'énergumène la stresse plus que moi. Je ne suis pas un froussard, il m'a surpris, mais il ne me fait pas peur.


"Tu t'intéresses à ce que l'on dit maintenant ?" C'est moi qui prends la parole. Eulalie ose rarement dire quelque chose en sa présence.


"De quoi parles-tu ? Je m'intéresse toujours à tout ce que vous pouvez dire." Il prend une expression blessée complètement stupide, mais je le connais, le bougre.


"Ça fait combien de temps que tu es derrière nous à nous espionner ?" Je hausse un sourcil. Il n'y a pas moyen que je m'écrase devant lui.


"Keh, va savoir. Peut-être depuis que vous vous êtes rejoints ou alors quand vous avez commencé à parler de moi. J'aime bien écouter quand on parle de moi."


"On parlait en mal de toi." Je fais remarquer.


"Et alors ? Au moins, je sais que j'occupe vos pensées malgré tout." Il rigole. Qu'est ce qui l'amuse ? "Au fait, ce n'est pas fort aimable d'avoir abandonné Lethomas à ta tâche. Il t'a couvert auprès de ton père, mais je n'accepte pas qu'il se fasse passer un savon à cause d'un bon à rien."


J'ai envie de répliquer, mais le regard qu'il me lance, en plus de ce sourire carnassier si typique chez lui, me file des sueurs froides. Je me racle la gorge, je dois dominer cette foutue conversation.


"Il avait le choix de laisser tout ainsi. Il n'était même pas supposé venir m'aider, c'est lui qui a pris cette décision tout seul."


Il semble... considérer ce que je viens de dire et il acquiesce simplement de la tête.


"Je... vais aller de mon coté." S'exclame tout à coup Eulalie. Je l'avais complètement oubliée, la pauvre."Peut-être à plus tard, Roland !" et elle s'en va.


L'énergumène la regarde partir avec un visage vide d'expression, avant de me dévisager à nouveau avec ce petit air mesquin qui m'énerve tant chez lui.


"Elle est encore allée où, Anabelle ?"

Sa question me prend de court. Il était donc bien là depuis le début de la conversation finalement. Comment cela se fait-il que l'on ne l'ait pas remarqué jusqu'à ce qu'il parle ?


"À ton avis ?" Je lui réponds sarcastiquement. Il pousse un long soupir.


"J'espérais que tu me sortes un lieu différent à celui que je soupçonne."


C'est un truc qui me sidère toujours avec ce gars. C'est moche à dire, mais il n'a rien en rapport avec les gens du village. D'abord, il est malin, vraiment malin. Ensuite, il est franc, beaucoup trop même, comme s'il ne craignait pas que ce qu'il puisse dire soit choquant. Mais après tout, nous parlons de l'énergumène. On dirait qu'il se fout de tout et que rien ne l'atteint. Ce n'est pas pour rien que les gens du village ont commencé à le surnommer "Sang-de-Glace" et le pire, ou le plus comique, je ne saurais trop dire, c'est qu'il a adopté ce surnom comme si c'était un titre valorisant.


J'imite son soupir.


"Ravi de ne pas te faire plaisir" Je mens à moitié. Ça me désole de savoir qu'Anabelle est encore allée là.


Il me regarde brièvement et hausse les épaules. Je me dis que c'est le moment idéal pour une retraite.


"J'ai à faire, donc si tu veux m'excuser." Je me détourne de lui et poursuis mon chemin. Ce n'est pas plus mal de se débarrasser de cette misère.


Sauf que maintenant, je peux clairement l'entendre me suivre. J'avance un peu, fronce les sourcils et me retourne.


"Après t'être amusé à nous écouter, tu me suis maintenant ?"


"Ne te trouve pas si important." Il s'exclame du tac au tac, en faisant de grand yeux "Tu sembles oublier que les maisons se trouvent toutes dans la même direction."


J'ai très envie de me frapper le front pour le coup. Évidemment qu'il devait prendre le même pour rejoindre sa cabane. Ce serait bien de ma part si je ne me mettais pas tout seul en désavantage face à lui. Il franchit la petite distance qui nous sépare et me fait signe.


"Puisque tu as l'air d'avoir besoin de compagnie, je vais me faire un plaisir de t'escorter."


J'ai envie de grommeler, de l'insulter, de le frapper, peut-être même de m'échapper en courant pour ne pas avoir à faire la route avec lui, mais je sais déjà que c'est peine perdue. Rien ne l'atteint, il peut me latter sans problème s'il le veut malgré son petit gabarit. Et il pourrait prendre ma fuite pour un jeu. Et je n'ai surtout pas envie qu'il croie que je joue à un jeu avec lui. Je le vois bien jouer au renard et prendre des cibles comme si c'était des lapins... Je me suis fait suffisamment d'idées sur la provenance du sang qui le barbouillait quand il rentrait de certaines de ses "escapades". Je me contente donc de marcher à coté de lui sans rien dire et curieusement, il ne dit rien non plus. Il se contente de marcher avec moi comme si c'était la chose la plus normale au monde.


Il y a beaucoup de chose que je déteste dans ce village, les gens, l'odeur, le travail dégradant, mais lui, je peux dire que je le hais. Premièrement, il me vole Anabelle. Même s'il la rejette, elle ne se préoccupe toujours que de lui. Deuxièmement, il a tout d'un démon. Ça n'est inconnu à personne ici qu'il a un attrait tordu pour le sang. Comme un vampire. Sauf qu'on ignore s'il en boit. On se contente de le tolérer parce que personne ne veut offenser Lethomas. Oui, contrairement à Lethomas qui est encore apprécié, tout le monde ici déteste autant l'énergumène que moi. Enfin, presque tout le monde. Troisièmement, il me fait me sentir inférieur. Pas juste parce qu'Anabelle trouve qu'il irradie de je ne sais plus quoi, mais parce qu'il est trop intelligent et trop perspicace. Même s'il est plus petit que moi, moins musclé, il est plus fort que moi et plus rusé aussi. Et puis, peu importe ce qu'il tente, il est doué. Quoi que je fasse, il sera toujours meilleur que moi, parce que c'est comme ça, tout parait naturel pour lui. Ça me rend fou. Nous avons même le malheur de partager des avis communs, sauf que, bien sûr, il est capable d'exprimer complètement le pourquoi du comment de sa pensée, alors que moi, je me contente de juste trouver les choses "mauvaises".


"Je sais que je suis une vraie merveille dans ce village, mais tu peux cesser de me fixer. Tu n'es pas vraiment mon genre." Dit subitement l'énergumène, avec un petit air partagé entre la sincérité et la malice.


Je me fige brutalement.


"Haa ? Pourquoi tu crois que... Heeeh !? T'es pas mon genre non plus, enfoiré ! En plus, t'es un mec. T'es vraiment pas normal !" Je sens mes joues rougir de consternation instantanément. Ce n'est pas la première fois qu'il me sort son "Tu n'es pas mon genre." mais ça me frustre à chaque fois. J'ai cru comprendre qu'il ne faisait pas vraiment de... différence entre les gens, mais je ne veux pas que... Je ne veux pas qu'il me mette dans le même sac que ses fréquentations, s'il a des fréquentations qui acceptent sa bizarrerie. "Et puis, au cas où tu n'aurais pas percuté, je suis intéressé par Anabelle, enfoiré."


"Dommage que tu sois juste incapable de réveiller son intérêt." Il se moque. "Sinon ça, pas besoin de monter sur tes grands chevaux. Je veux juste faire la conversation."

"T'es pas vraiment le genre de gars avec qui j'ai envie de discuter, je te signale." Je grogne avant de reprendre ma route.


"Heureusement que tu me le dis, j'aurais eu du mal à m'en rendre compte tout seul." Génial. Maintenant, c'est lui qui fait de l'ironie.

On atteint le centre du village, là où se tient le petit marché. Spécialisé en vente de poisson et autres horreurs toutes plus odorantes les unes que les autres. J'attrape la partie pendante de mon écharpe et l'enroule autour de mon nez.


"Tu es un sensible, toi." Je hausse le sourcil à son commentaire. Je suis surpris de voir qu'il grimace aussi face à la puanteur. Sauf que lui bien sûr ne se cache pas de montrer son dégout aux gens alentour.


"Tu peux parler." je chuchote dans mon écharpe, ravi de le voir ennuyé.


"J'ai un bon nez. Évidemment que ça m'indispose" Il me rappelle, en haussant un sourcil."Tout le monde n'a pas votre niveau de tolérance quand il s'agit de mariner dans ses propres jus toute la journée." Et il marque encore un point, même si ça m'agace qu'il me mette dans le même sac que les autres.

On prend ensemble le chemin vers la sortie du village, tandis que je me libère le visage de ma longue écharpe.

"Qui suit qui maintenant ?" Il me fait remarquer.


"Tu comptes contourner ta cabane, non ? Je vais simplement prévenir Anabelle que tu t'es barré pour l'éviter."


"Keh, c'est toujours étrange de voir quelqu'un comme toi avoir des éclairs de génie."


"Tu serais surpris." Je lui rétorque, non sans me sentir assez fier d'avoir tiré un compliment de l'énergumène. Du moins, ce qui s'apparentait à un compliment.


"Ce n'est pas toi qui me surprendra. Je sais déjà que tu es un poil au-dessus de la norme ici." Il me dit purement et simplement.


Je m'arrête à nouveau, complètement abasourdi, mais lui continue son chemin, l'air de rien. Si ce n'était pas un compliment ça, je suis un bouffon.


"Oy, Coram !" Je m'écrie. Il s'arrête et tourne vaguement la tête pour me faire comprendre qu'il m'écoute."Si tu n'étais pas dans mes pieds avec Anabelle, je pourrais presque t'apprécier."


Il se retourne complètement pour me faire face et son sourire s'étire tellement que ça ressemble presque à une grimace. je sens que je ne vais pas aimer ce qu'il va me sortir.

"Tu veux dire : Si je n'étais pas dans tes pieds, si je n'étais pas différent de ce que tu considères comme normal et si je ne t'étais pas supérieur, non ?"


Je le hais, cet énergumène.

-------------------------------

Note (2) : C'est un peu une version brute du texte. Comme pour le Petit journal d'Anabelle, je le corrigerai au fur et à mesure que je repère les fautes.

Note (3) : Roland a déjà des visuels en ligne si vous voulez lui fixer une apparence.
> http://wise-core.skyrock.com/3112326541-Quelques-crayonnes-dessins-en-cours-modification-23-10-2016.html (Il est représenté avec Coram)
> https://twitter.com/CryoTaurus/status/600996921872887808 (Full)



Alors, que pensez-vous de Roland ?
Et d'Eulalie ?
Et d'Anabelle ?
(et de Coram, par la même occasion ?)

Tags : secteur fiction
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#Posté le jeudi 09 février 2012 17:51

Modifié le dimanche 14 mai 2017 12:55

Quand j'essaie d'écrire une fiction.... [Anabelle Pertinax]

J'avais parlé il y a quelques temps d'écrire une fiction que j'avais en tête, mais j'avoue mes difficultés à faire passer ce que j'imagine à travers l'écrit alors je peux dire qu'ici, j'ai décidé d'oser montrer le résultat de ce que je fais, résultat qui sera surement encore corrigé quand j'aurai noté d'autres erreurs. Toute critique, positive ou négative, est appréciée et si quelqu'un peut m'aider à corriger ce qui ne va pas, parce que je trouve toujours que certaines choses clochent -C'est peut-être les temps utilisés ou ma gestion des paragraphes, ou....- bref, je suis toute ouïe... Je dirais même que c'est surtout ce que j'attends !

Note : Les dialogues sont stylisés à l'image des fictions américaines.
Note(2): Je suis en train de préparer des dessins qui rejoindront cet article plus tard.
 
---------------------
Petit journal d'Anabelle

Ceci est un texte indépendant de mon histoire et n'en fait donc nullement parti. Il introduit néanmoins des informations qui peuvent être considérées comme importantes, il introduit en outre l'arrivée de Coram dans le village de Bokai.


Partie d'histoire concernée : Ereke
Personnages principaux de la partie d'histoire : Coram, Methans, Vulcan
Période du monde : Moyen-âge
Nature du monde : Heroic-Fantasy

----------------


Mon nom est Anabelle et j'aimerais vous raconter une anecdote de ma vie, mais avant de me lancer, je pense que quelques présentations s'imposent.
 
Pour commencer, je suis la fille unique de la noble famille Pertinax, la seconde famille la plus riche du petit village de Bokai*. Ma famille était réputée pour ses membres entêtés, comme par exemple mon arrière-arrière-grand oncle qui avait décidé de creuser une mine jusqu'à ce qu'il y trouve un certain métal précieux et qui finit enseveli après près de trois années de creusage infructueux; mon père, quant à lui, était obstiné à l'idée de connaître toutes les maladies et traitements existants, son niveau de connaissance l'avait d'ailleurs amener à devenir le médecin-apothicaire de Bokai mais cela ne l'avait pas empêché de continuer à glaner des livres et des parchemins pour en apprendre encore plus; ma mère, elle, était déterminée à rester une femme noble modèle bien malgré le fait que nous vivions dans un village paysan. Pour ma part, je ne pouvais me vanter d'avoir cette manie familiale, je n'avais encore rien trouvé qui nécessitait de m'accrocher. Pour revenir au principal, je me prénomme donc Anabelle et j'avais presque onze ans au moment où ce que j'ai à raconter prend place.
 
Mon éducation m'avait apprise à être instruite et, en outre, d'être une bonne personne envers les autres, ce que je suivais rigoureusement. Je n'étais pas vraiment quelqu'un qui prenais des risques, principalement parce que ma mère surveillait continuellement mes manières, mais des fois, j'avoue que je rêvais d'aventures et de méchants à terrasser. J'avais deux amis extraordinaires, Roland et Eulalie, qui avaient plus ou moins mon âge et avec lesquels je passais pas mal de temps, même si je préférais passer le plus clair de ce temps chez monsieur Lethomas, la personne qui avait redonné vie au village.
 
Parlant de Bokai, je pense important de vous parler un peu de ce joli petit hameau dont ma famille était tombée amoureuse il y a de ça déjà une cinquantaine d'années. Il faut déjà savoir qu'il était dressé sur une petite colline artificielle élevée au beau milieu d'une épaisse forêt, située elle-même dans une vallée. La colline était plutôt large et construite sur deux niveaux principaux : le premier niveau, très grand, était principalement utilisé pour les cultures et deux bâtiments de travail et le second, légèrement moins grand, était utilisé pour les diverses habitations, l'écurie et des entrepôts. Sur un coin du second niveau était dressé une sorte de troisième niveau, ridiculement petit en comparaison du reste, servant de domaine à Lethomas lui-même.
 
L'activité générale du village se résumait principalement à la culture, l'élevage, la chasse et le tannage. Malgré la présence d'une petite route, la distance d'au moins huit lieues* du plus proche village faisait que ça restait un endroit laborieux à atteindre pour ceux qui n'y étaient pas guidés au moins une fois. C'était la raison pour laquelle le village n'accueillait que de rares visiteurs, qui se résumaient principalement à des marchands qui collaboraient avec Lethomas (et qui assuraient la pérennité de notre village), des membres d'une ou l'autre des dix familles de Bokai qui vivaient ailleurs, et parfois aussi des gens complètement égarés. Bien malgré ce détail, Bokai faisait bel et bien parti des terres de Trécae* et restait sous la protection du Jarl, qui envoyait de temps en temps des membres de sa garde récupérer les taxes et inspecter la sécurité des environs.
 
Je parle encore et encore de Lethomas et on peut se demander qui il était exactement. La plupart des gens du village, ainsi que mes parents, pensaient que c'était un fou. Je pense également qu'il était fou. Il était impossible d'être aussi philanthrope et ouvert que lui à moins d'être fou. Il était apparu avec sa femme chez nous une dizaine d'années plus tôt et à l'époque, mon père m'a raconté, qu'alors, le village peinait à survivre tellement son économie était mourante, faute de passages suffisants de marchands et autres visiteurs. Comprenant l'agonie du village, Lethomas avait décidé de racheter la vieille auberge et avait joint divers de ses contacts. C'est grâce à lui que nous avions obtenu un passage mensuel régulier d'une caravane de marchands chez qui nous pouvions vendre les fruits de notre labeur et acheter des choses utiles. Et c'est pourquoi les habitants du village, bien que le considérant comme fou, lui étaient reconnaissant et lui faisaient entièrement confiance.
 
C'était le dernier point que je voulais énoncer avant de raconter les évènements qui ont bouleversé ma vie.
 
Ce fut par une nuit hivernale particulièrement froide que se présenta subitement à notre porte Hélène, la femme de Lethomas. J'étais encore éveillée et je sortis de ma chambre pour écouter mon père lui ouvrir la porte et engager la conversation. Ma mère était restée dans l'embrasure de la porte de sa propre chambre, les bras croisés, pour écouter ce qu'il se passait également car c'était la première fois qu'un tel évènement survenait. Hélène, enroulée dans un épais châle, exprima vite les raisons de sa venue :
 
"Pardon de vous déranger si tard, monsieur Pertinax, mais mon mari vient de rentrer de chasse et vous demande au plus vite, c'est vraiment important."
"Est-il blessé ? Ça ne lui ressemblerait pas." S'étonna mon père, les yeux ronds.
"Non, fort heureusement" Répondit Hélène avec un petit sourire soulagé "mais il a trouvé un enfant dans la forêt et il craint pour sa vie."
"Un enfant !?" S'exclama subitement ma mère "Jusqu'où votre mari va-t-il chasser l'ours exactement ?"
Hélène répondit simplement "Pour ce que j'en sais, il fait facilement deux à trois lieues pour ça" Ma mère paru encore plus surprise "mais il m'a dit qu'il avait trouvé l'enfant à une demi-lieue d'ici" ajouta Hélène.
Mon père soupira et attrapa son manteau "Allons-y" fit-il à Hélène. J'accourus aussitôt :
"Père, je peux vous accompagner, s'il vous plaît ?" je fis mine de ne pas prêter attention à ma mère qui corrigeait ma phrase. Mon père acquiesça en me tendant mon propre manteau que je mis rapidement pour ne pas leur faire perdre du temps.
 
La température dehors était affreusement glaciale et le vent tourbillonnant envoyait la neige dans tout les sens rendant la visibilité mauvaise. Les hivers avaient toujours tendance à être rudes sur ces terres, mais je remarquais qu'aujourd'hui, c'était particulièrement terrible. Fort heureusement, le domaine de Lethomas n'était pas très loin de ma maison et ce fut principalement l'ascension du chemin de neige qui s'avéra épuisant. Lethomas ne perdit pas une seconde à nous ouvrir la porte de sa maison et je fus ravie de retrouver une chaleur bienveillante aussi vite. Mon père demanda aussitôt après l'enfant et Lethomas l'invita à le suivre dans le salon. Pendant ce temps, Hélène m'aida à me débarrasser et me proposa un vin chaud* que j'acceptai sans hésiter.
 
Je la suivis dans la cuisine et attendit patiemment ma boisson en l'observant. Hélène était vraiment une belle femme, elle avait la peau claire, de longs cheveux dorés et des yeux qui semblaient sourire pour elle. Elle s'habillait toujours avec des châles et des écharpes et je m'étais plu à l'imiter quelques fois. Coté personnalité, il ne faisait aucun doute que Lethomas et elle avaient été faits pour se rencontrer. C'était une femme bienveillante, mais qui disait parfois des choses étranges et sans sens. Je pensais souvent qu'en grandissant, je voulais devenir comme elle, même si jamais je n'oserais en discuter avec ma mère car cette dernière trouvait déjà Hélène trop bizarre.
 
"J'ai l'impression que ce temps est annonciateur de changement" dit Hélène me tendant ma tasse de vin chaud et me sortant instantanément de mes pensées. Je hochai la tête sans vraiment comprendre comment le temps pouvait prédire quelque chose et je sirotai mon vin en silence.
 
Lethomas et mon père revinrent quelques minutes après et Hélène sollicita directement le résultat du diagnostique.
 
Mon père se gratta fortement la tête et annonça simplement "Il n'a pas prit froid, c'est certain". Face à la perturbation d'Hélène, il continua "Cela peut être étonnant, surtout qu'il a dû passer beaucoup de temps dans ce froid, mais après vérification, il n'a aucune trace d'hypothermie ou d'une infection quelconque... pour ainsi dire, il n'a même pas un rhume ! J'aurais pensé que c'était bien anormal mais Lethomas m'a dit que l'amener près du feu lui avait fait tourner de l'½il donc je pense qu'il fait peut-être parti d'un de ces fameux peuples bizarres du nord"
"Un peuple du nord ?" Hélène semblait intéressée par l'idée.
"Oui, mais j'avoue que je ne sais pas grand-chose sur ces gens-là" Dit simplement mon père, de toute évidence ennuyé par sa propre ignorance "Je sais simplement que beaucoup de peuples du nord sont étranges et compte tenu des... Heum 'caractéristiques' de cet enfant, il viendrait de par là que ça ne m'étonnerait pas." Lethomas se contenta d'acquiescer les yeux fermés.
"Et pour ce qui est de son... état général ?" s'enquit Hélène après une très courte pause.
Mon père haussa juste les épaules "malgré ce qu'on pourrait croire, ses blessures ne sont pas graves et les cicatrices sont vieilles. Il a dû beaucoup marcher et peut-être même grimper à des arbres ou des trucs comme ça pour se mettre à l'abri mais en somme, cela reste superficiel."
"Je crois que ma femme s'inquiète surtout de son état d'esprit." fit remarquer Lethomas.
Je fus étonnée de voir mon père secouer la tête tristement "Je ne peux rien pour vous à ce niveau" dit-il "ça n'est pas dans mes capacités." Sur ce, Hélène lui servit également un vin chaud et ils commencèrent à discuter sur le sujet d'une manière trop compliquée pour que je puisse suivre.
 
Au bout de peu de temps, je commençais à m'ennuyer et je décidai de faire quelque chose pour me tenir éveillée.
 
"Monsieur Lethomas, je peux amener une tasse de vin chaud à l'autre enfant ?" demandais-je.
 
Lethomas me sourit avec gentillesse, comme il avait souvent l'habitude de faire, et me tendit une tasse avant de me faire signe de le suivre. Un grand homme que ce Lethomas était, c'est ce que je me plaisais à penser. Il était étrange et toujours affublé d'une peau d'ours sur le dos dont la tête de la bête lui servait de couvre-chef, il aimait particulièrement chasser ces animaux et se vantait de les affronter au corps-à-corps... ce que beaucoup de monde trouvait stupide, compte tenu de la dangerosité de ces animaux. Et pourtant, il était toujours revenu en vie et, aussi étonnant que cela pouvait paraître, indemne. Personne ne l'avait jamais vu avec un arc, du coup, personne ne savait s'il disait la vérité ou s'il mentait. Les plus sceptiques sur le sujet, eux, appuyaient que Lethomas planquait un arc en dehors du village et essayait juste de nous en mettre plein la vue. Personnellement, je le pensais aussi mais ça ne m'empêchais pas de l'admirer.
 
Lethomas me fit entrer dans le salon avec la tasse en main et me dit ainsi :
 
"Je ne sais pas si tu pourras le faire boire par contre, ne t'inquiète pas s'il t'ignore" il sourit à nouveau et quitta le salon refermant la porte derrière moi.
 
Je pris une profonde inspiration et marchai droit vers le banc principal que je voyais écarté du feu de cheminée, me rappelant vaguement le commentaire de mon père sur le fait que l'enfant aurait tourné de l'½il près du feu... comme si c'était possible. Et soudain, je le vis cet enfant. Un garçon insolite, étrangement gris comme je n'avais jamais vu qui que ce soit l'être, même en comptant les vieillards. La couverture qui lui avait été prêtée était tellement retombée qu'elle ne lui tenait dessus que par miracle et lui semblait juste regarder dans le vide. Il était curieusement assis et vraiment sale en tout cas. Bien que subitement mal à l'aise, équipée de tout mon courage, je m'avançai vers lui pour lui offrir le vin chaud. J'avais voulu faire ce geste, je comptais aller jusqu'au bout.
 
"Je... Je t'ai amené quelque chose pour te réchauffer..." Je jetai un ½il au feu et à la couverture, pensant que c'était un peu idiot comme phrase, et ajouta "... de l'intérieur." J'essayai de ne pas me choquer de l'absence complète de réaction chez l'autre enfant, Lethomas m'avait prévenu. Mais en somme, c'était quand même un peu vexant, principalement parce que j'étais rarement ignorée. Je lui tendis la tasse sitôt que je fus assez près de lui mais encore une fois, il ne broncha pas. Peut-être n'avait-il pas entendu et ne la voyait-il pas ? Je me posai la question et décidai donc de lever la tasse vers ses yeux. Rien. Ni clignement. Ni mouvement. J'étais frustrée.
 
Subitement, je me rendis compte de quelque chose qui ne m'avait pas directement frappé. Levant mes yeux directement vers les siens qui étaient d'un gris sinistre, je compris instantanément la source d'angoisse d'Hélène. Je posai la tasse sur le sol sans baisser la tête. Le regard de ce garçon n'était pas perdu dans le vide comme je l'avais précédemment cru en m'approchant, le regard de ce garçon était 'littéralement' vide. Et c'est alors qu'un souvenir me percuta, j'avais déjà eut affaire à ce regard. C'était le même que celui d'une vieille femme que j'avais vu quand j'étais allée avec mon père à la grande ville. Cette femme sale, immobile, inerte, tellement différente des autres mendiants qui nous abordaient en demandant si nous n'avions pas un peu d'argent ou de nourriture pour eux. Devant mon ébranlement, mon père m'avait juste expliqué 'que c'était ainsi que finissaient ceux qui n'attendaient plus rien de la vie'. Des gens en vie qui sont comme morts, c'est ce que j'avais interprété en regardant cette vieille femme.
 
Mais finalement, une vieille personne dans cet état, c'est normal, non ? Alors qu'un enfant... vraiment ?
 
Je pinçai mes lèvres et baissai le regard. Inconsciemment, mes yeux tombèrent sur ses mains qui étaient rougies par ce qu'il semblait être de vieilles traces de sang séché. Sans vraiment prendre le temps d'enregistrer mon action, je pris une de ses mains entre les miennes et m'assis à coté du garçon. Étonnamment, il ne sursauta pas et ne se retourna pas vers moi, je ne voyais que son profil. Sa main était froide, mais pas glacée, j'entrepris donc de la chauffer entre les miennes et souffla un coup dessus comme mon père faisait avec moi quand j'avais froid.
 
Instinctivement, je jetai à nouveau un bref coup d'½il à ses yeux. C'était bien comme cette femme, c'était vide de vie. Je ressentis un pincement dans mon c½ur, ce n'était pas de la pitié mais plutôt de la compassion pour lui. C'était triste d'imaginer que quelqu'un qui était aussi jeune que moi pouvait déjà être dans cet état, je ne pouvais même pas avoir l'audace d'imaginer ce qu'il avait dû traverser ni à quoi il pouvait penser, si au moins il pensait encore. Contre ma volonté, des larmes coulèrent le long de mes joues et j'amenai sa main jusqu'à mon front.
 
"Ne t'en fais pas" Lui dis-je "Tu n'es plus seul, on va s'occuper de toi, on va te protéger. Je vais te protéger, tu n'as pas besoin d'abandonner...." Je me sentais tellement stupide de dire pareilles choses à un parfait étranger, quelqu'un de si différent de moi de surcroit. Et pourtant, presque soudainement, je sentis un léger mouvement, j'ôtai instantanément la main de mon front tout en la gardant entre la chaleur des miennes et je vis que ce regard gris et vide était désormais tourné sur moi.
 
Le choc.
 
Je retins ma respiration alors que mon c½ur battait la chamade. Je ne m'étais pas du tout attendue à ce que le garçon réagisse et maintenant c'était lui qui me regardait. Enfin... regarder, je n'étais pas certaine qu'il me fixait, c'était plutôt l'impression que ses yeux essayaient de définir ma simple existence. Je me sentis subitement orgueilleuse bien qu'encore paniquée, je venais d'obtenir une réaction!
 
Je rassemblai tout mon courage, respirai un grand coup et lui offris mon visage le plus radieux. Je me surpris à vouloir lui dire silencieusement les mêmes choses que je venais de lui dire oralement. Il semblait quelque peu perdu, et pourtant à ce moment précis, je fus certaine que je la vis apparaître, cette petite lueur de vie au fond de ses yeux froids. Son regard me quitta un bref instant pour regarder sa main entre les miennes et il revint vers moi avec une expression subitement plus vivante, comme si il venait de s'éveiller. Ses yeux gris me parurent curieusement plus clairs et me donnèrent l'impression de percer à travers mon âme.
 
Mes battements de c½ur avaient accéléré, cependant ils n'étaient plus dus à la panique. Insciemment, c'était une émotion nouvelle qui venait de la remplacer. Je soutenais son regard, il soutenait le mien, c'étaient comme si nous venions de signer un pacte silencieux. Je finis par enlacer le garçon, le serrant contre moi dans le but de lui fournir une sureté, sentant mon c½ur s'ébranler encore plus.
 
J'en étais sûre désormais. Malgré le fait que peu de temps après son rétablissement, il allait commencer à m'ignorer. Malgré le fait qu'il allait commencer à m'éviter. Malgré le fait qu'il allait commencer à me rabrouer. Malgré le fait qu'il allait commencer à me mépriser. J'en étais sûre.
 
J'avais rencontré mon âme s½ur et je n'allais pas la lâcher de si tôt.
 
-------------------------------
 
* Bokai se prononce Boka-ï (Pensez "Bo-caille").
* La lieue est une ancienne unité de mesure de distance : 1 lieue = 4 kilomètres.
* Trécae se prononce Tréka-é.
* Le vin chauffé était une des boissons les plus courantes au Moyen-âge, moins risqué que l'eau en matière d'hygiène.
 
------------------
 
Note(3): Anabelle est un personnage assez important dans l'histoire d'Ereke et a le profil-type d'une harceleuse. Malgré l'impression que cela pourrait donner, elle était harceleuse avant même que je ne plonge dans les mangas donc je nie toute influence de ce coté-là.
Tags : secteur fiction
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#Posté le lundi 19 mars 2012 14:44

Modifié le dimanche 14 mai 2017 10:48

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